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LOUIS PERGAUD





Bibliographie. — L’Aube, poèmes (Editions du Beffroi, Lille, 1904) ; — L’Herbe d’Avril, poèmes (Editions du Beffroi, Roubaix, 1908) ; — De Goupil à Margot, histoire de bêtes, ouvrage couronné par l’Académie Goncourt (Société du Mercure de France, Paris, 1910) ; — La Revanche du Corbeau, nouvelles histoires de bêtes (Société du Mercure de France, Paris, 1911) ; — La Guerre des Boutons, roman (Société du Mercure de France, Paris, 1912).

M. Louis Pergaud a collaboré au Beffroi, à l’Ile Sonnante, au Mercure de France, etc.

M. Louis Pergaud, né à Belmont (Doubs) le 22 janvier 1882, vécut en Franche-Comté jusqu’en 1907, époque à laquelle il vint se fixer à Paris. Après avoir débuté en 1903 au Beffroi, il publia en 1904 un premier recueil : L’Aube, contenant des vers de jeunesse, puis, en 1908, L’Herbe d’Avril, où se révèle un art extrêmement subtil et raffiné. La personnalité artistique de M. Louis Pergaud est essentiellement complexe. S’il possède à un haut degré le sens intime des correspondances traduites par Baudelaire, s’il sait aussi nous faire partager le frisson extraterrestre d’Edgar Poe, il n’a pas échappé, par ailleurs, à l’emprise du prestigieux talent de M. Henri de Régnier. Un réalisme souvent savoureux n’exclut point, chez lui, une préciosité poussée parfois jusqu’à l’extrême limite du rare et du choisi. Un éclectisme que nous qualifierions volontiers d’instinctif l’empêche de rien rejeter de l’héritage des ancêtres, et nous trouvons chez lui l’éclat des plus stricts parnassiens — sans, toutefois, leur stricte prosodie — et de pures beautés mallarméennes.

M. Louis Pergaud a écrit, en prose, de fort belles « histoires de bêtes » : De Goupil à Margot (1910), La Revanche du Corbeau (1911), et un curieux roman, La Guerre des Boutons (1912)[1].


  1. En outre : Le Roman de Mirant, chien de chasse (1914).