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PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION.

d’hommes dont je reconnais la supériorité, je n’ai pas cette patience infatigable pour accumuler d’immenses quantités des faits les plus divers, cet admirable talent pour en tirer parti, ces connaissances physiologiques exactes et étendues, cette finesse pour inventer les expériences et l’adresse pour les mener à bien, et ce style admirable, à la fois clair, persuasif et précis, qui font de M. Darwin l’homme de notre époque qui est peut-être le plus propre à la grande œuvre qu’il a entreprise et accomplie.

Mes forces m’ont, il est vrai, permis de m’emparer çà et là de quelque groupe important de faits encore inexpliqués, et de chercher, par un raisonnement général, à les rattacher à quelque loi connue, mais je ne me sens pas propre au travail plus laborieux et plus scientifique d’inductions détaillées, qui a, entre les mains de M. Darwin, produit de si brillants résultats.

Un autre motif m’a engagé à ne pas retarder cette publication : il est quelques points importants sur lesquels mes opinions diffèrent de celles de M. Darwin, et je désire les enregistrer sous une forme accessible au public, avant l’apparition du nouvel ouvrage qu’il a annoncé, et dans lequel il discute je crois, en détail, la plupart des questions en litige.

Je donne ci-dessous la date et le mode de publication de chacun des Essais contenus dans ce volume, en indiquant le degré de correction qu’ils ont subi.


1er Essai. — De la loi qui a régi l’introduction de nouvelles espèces.

Publié d’abord dans les « Annals and magazine of