Page:Walras - L’Économie politique et la justice.djvu/154

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causes indiquées contribue à la hausse des loyers concurremment avec les autres que j’ai citées. Je me dispense de vous dire laquelle et comment.

Or, vous comprendrez encore que s’il vous plaît, au Constitutionnel et à vous, de vous en prendre à l’échange de la hausse des loyers, de voir là un prétexte à faire peser sur les transactions économiques le poids de votre inintelligente autorité, de votre absurde arbitraire, d’appuyer ces utopies non de preuves, mais d’invectives grossières contre le tiers et le quart, l’école économiste n’aura pas lieu de s’en émouvoir.

Quoi ! il y a à Paris trente mille maisons, possédées par douze ou quinze mille propriétaires et servant à loger plus d’un million d’âmes ; et il dépend de ces quinze mille propriétaires, contre rime et raison, de rançonner, pressurer, sinon mettre hors, un million d’habitants !

Ces exclamations sont enfantines. Il ne dépend de personne, propriétaire foncier, travailleur ou capitaliste, de vendre hors de prix le revenu de son capital, pas plus que de garder ce capital oisif en refusant la vente du revenu. L’intérêt du capitaliste lui commande de louer son capital, et la concurrence lui défend d’en vendre hors de prix le revenu. Les quinze mille propriétaires parisiens ne peuvent pas plus s’entendre pour rançonner, pressurer un million d’habitants qu’ils ne songent à mettre ce million d’habitants hors Paris.

Non, cela n’est pas possible : le code et la tradition n’y ont rien compris, les économistes ont menti, l’Église est absurde.

Franchement, ce sont là, pour le fond et dans la