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dit sous forme de société à garantie mutuelle. Elles souscriraient chacune une certaine somme dont le chiffre représenterait à la fois l’étendue du crédit à elles ouvert et celle de la garantie par elles accordée. Elles verseraient, en outre, soit immédiatement, soit par cotisations successives, une fraction du capital souscrit pour servir de capital de roulement. Elles s’escompteraient ensuite leurs effets qu’elles passeraient à la Caisse d’escompte qui les jetterait sur le marché du crédit commercial et industriel. Dans ces données, ce papier mutuel arriverait à la Caisse d’escompte avec deux signatures, dont celle de la société ; la Caisse d’escompte l’écoulerait donc sans trop de difficulté, et elle aurait, en cas de non-payement, recours contre la société elle-même qui aurait endossé l’effet non payé.

Dans l’état actuel de la législation, une telle constitution de société entre ces personnes est impossible. La société anonyme serait la seule dont le principe conviendrait à la circonstance ; mais la société anonyme proprement dite et la