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CHAPITRE XXVI.


Le gué de la Fourche du Nord. — Aspect mélancolique des forêts transversales. — Fuite de chevaux pendant la nuit. — Un parti d’Osages guerriers, — Effets d’une harangue pacifique. — Buffle. — Cheval sauvage.


En reprenant notre marche, nous eûmes à passer à gué la Fourche du Nord, rapide courant d’une pureté extrêmement rare dans les Prairies. Il est évident que cette rivière tire sa source des hautes terres, et qu’elle est amplement alimentée par des fontaines. Après le passage du gué, nous recommençâmes à monter parmi des collines, et nous eûmes, du sommet de l’une d’elles, une vue très étendue sûr la ceinture des forêts transversales. C’était un aspect mélancolique. Les collines, les forêts se succédaient, toutes présentant la même teinte rousse et triste, hors en quelques places, où des bandes étroites de cotonniers, de sycomores et de saules, marquaient le cours d’un ruisseau au sein d’une val-