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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

pendant plusieurs chevaux manquaient, entre autres ceux du capitaine et du chirurgien ; quelques hommes étaient allés à leur recherche, mais la matinée était avancée, et l’on n’en avait aucunes nouvelles. Notre petite compagnie se trouvant prête à marcher, le commissaire nous proposa de partir les premiers avec la même escorte d’un lieutenant et de quatorze cavaliers, qui nous avait amenés du fort, en laissant le capitaine revenir à sa commodité avec le corps principal. À dix heures nous partîmes donc sous la conduite de Beatte, qui connaissait parfaitement le pays et la route la plus directe pour arriver à Fort Gibson. Pendant quelque temps nous longeâmes la lisière des Prairies, en nous dirigeant au sud-est, et nous vîmes une grande variété de bêtes sauvages, daims, loups noirs et blancs, buffles et chevaux. À ces derniers, nos métis et Tony donnèrent une chasse infructueuse qui ne servit qu’à augmenter la fatigue de leurs montures.

Il est rare, en effet, que le cheval sauvage le plus faible, le moins véloce, se laisse prendre sur ces terrains difficiles, qui éreintent souvent le cheval du chasseur ; et celui-ci risque de perdre ainsi un bon coursier pour en gagner un mau-