Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/214

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— Seigneur Dieu ! comme vous faites attendre un pauvre garçon ! fit-il.

Puis, sachant qu’Isaïe était à une vente et Mme Makepeace au marché, il entonna :

Le lis est blanc,
la violette est bleue,
la rose est délicieuse
et vous aussi.

— Oh, là là, ricana-t-elle, quel mugissement !

Robert l’entendit de la vacherie et se mit à haïr follement Ralph Elmer…

— Mademoiselle Lovekin, descendez-vous, ou bien ?

— Ou bien quoi, Monsieur Elmer ? Car vous êtes M. Elmer, je suppose ?

Elle passait la tête par la fenêtre, d’un air malicieux.

— Où faut-il que j’aille vous chercher ?

Elle éclata de rire : c’était vraiment amusant.

— Oh, mon Dieu, Monsieur Elmer, vous en avez une audace !

— Allez-vous descendre ? répéta-t-il avec douceur.

Gillian se résolut à descendre, et mit son plus joli chapeau.

— Enchantée de faire votre connaissance, dit-elle, debout sous l’arceau de verdure à la grille. Mais pourquoi n’êtes-vous pas entré hier quand vous êtes passé avec un bruit de tonnerre ?

— Parce que si j’étais entré je n’aurais pu venir vous parler aujourd’hui. Vous m’avez donc aperçu ?

— Oh, oui, je vous ai vu.

— Où étiez-vous ?

— Dans l’étable aux veaux.

— C’est là qu’on vous enferme quand vous n’êtes pas sage ?

Cela ressemblait tellement à la vérité qu’elle prit