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SEPT POUR UN SECRET…

la pâtée plusieurs fois par jour : ils allaient lui manquer.

— Ça, c’est mon affaire.

— Ah, c’est votre affaire, pas vrai ? Est-ce vous qui avez recueilli les œufs, les avez mis à couver, qui avez soigné, surveillé la mère, aidé les poussins à sortir de leur coque, les avez protégés contre les rats avec un grillage, et tout ça ? Est-ce vous, hein ? Et maintenant, c’est votre affaire ?

— Je me contente de ce que j’en retire.

— Où faudra-t-il que je les mette ?

— Vous les porterez dans le jardin, derrière la grille et les ferez sortir dans l’herbe. À six heures, puis vous reviendrez.

— Rien à dire ?

— Rien.

— Muet, alors, c’est le mot, poussins ou…

Il hocha doucement la tête, pinça sa bouche qui ressembla à la fente d’une petite boîte aux lettres de campagne, sifflota, ouvrit la porte avec précaution et disparut.