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SEPT POUR UN SECRET…

femme qui était une avare. Alors le pasteur fit vœu de la forcer à donner à la quête, ce qu’elle ne faisait jamais. Et il y travailla terriblement avec son sermon. Elle en entendit parler, et comme elle ne détestait pas la plaisanterie, elle dit : « Il veut que je donne, je donnerai, qu’elle dit. Les sermons sont longs, qu’elle dit, eh bien l’offrande aussi sera longue. » Et quand vient le dimanche, elle part pour l’église avec deux grands sacs de toile brune qu’elle avait fait coudre à sa servante. Et qu’est-ce que vous croyez qu’il y avait dedans ?

— Je n’en sais fichtre rien, vieux malin, grommela Fringal, mais vous me faites perdre mon temps.

— Des pièces d’un liard, ils étaient gonflés de liards. Et elle tint l’assistance deux mortelles heures, pendant que l’orphéon jouait tous les airs qu’il pouvait savoir — car il n’y avait pas d’orgue — le temps qu’elle mettait tous ses liards dans la bourse du quêteur. La bourse, que je dis ? mais c’étaient des bourses et des bourses qu’il fallut, et quel va-et-vient du bedeau, et quels ricanements ! Le pasteur ne prêcha plus jamais sur « Donnez et on vous rendra ».

— Si vous étiez une mouche à miel, dit Fringal, vous n’auriez pas la langue plus longue, mais elle serait plus utile, et rudement.

— Reposez-vous au moins le jour du Seigneur, dit Jonathan.

— Ce sera comme voudra le fou pour lequel je travaille.

Mais le dimanche, au moment où Isaïe et Gillian s’asseyaient à la table du premier déjeuner, Fringal reparut, conduisant un petit poney de montagne, que Ralph avait ramené le vendredi. Il avait une selle de femme et une bride à boucles d’argent.

— Ha ! dit Isaïe de la porte.