Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

elle apporterait moins de dogmatisme dans son action. Ses plus grands serviteurs ont en horreur le cannibalisme politique, pour reprendre une expression de Marx.



Wells ne demande pas la destruction des Soviets, et cependant il n’est pas bolcheviste : il s’en défend même vigoureusement, non sans se laisser aller parfois à d’assez cruelles moqueries.

Il demande la levée du blocus, la fin de la guerre : sur ce point, il semble d’accord avec quelques-uns de nos hommes politiques de la majorité, notamment avec M. Barthou. Intéressante conjonction.

Wells s’est placé à un point de vue purement opportuniste : continuer les hostilités, c’est faire durer le malaise international, c’est aussi exposer la Russie à une mort lente.

Le maintien du régime soviétique s’impose à l’esprit du conteur anglais, non pour la supériorité de ses institutions,