Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/59

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tition des denrées essentielles à la vie et empêcher les profiteurs de faire monter à des hauteurs vertigineuses les prix du peu de nourriture qui reste.

Cette mort des boutiques fait paraître absurde la promenade à pied dans les rues. Personne ne se promène plus.

On se rend trop compte ici qu’une ville moderne n’est en réalité qu’une longue succession d’allées bordées de magasins, de restaurants et d’autres établissements du même genre.

Fermez-les, et la rue n’a plus aucun caractère, aucune raison d’être.



Les gens vont tous en hâte, et combien peu nombreux si je me rappelle ce que j’ai vu ici en 1914 !

Les tramways électriques fonctionnent encore jusqu’à six heures du soir, seul moyen de transport pour les personnes de condition ordinaire, — dernier vestige des entreprises capitalistes.