poitrine et il avait posé les pieds sur la banquette qui lui faisait face. Il se mit à tirer sa moustache noire et très longue, les yeux fixés sur le bout de ses bottines.
— Pourquoi pas ? — dit-il encore.
M. Hinchcliff toussa.
L’étranger leva les yeux — c’étaient des yeux gris foncé, très perçants — et, pendant une minute peut-être, il fixa M. Hinchcliff d’un air morne. Puis son visage sembla prendre une expression d’intérêt.
— Oui, — fit-il lentement, — pourquoi pas ? Et en finir.
— Je ne vous saisis pas très bien, — dit M. Hinchcliff en toussant une seconde fois.
— Vous ne me suivez pas très bien, — répliqua mécaniquement l’étranger tandis que ses yeux bizarres erraient de M. Hinchcliff à la valise d’où pendait avec ostentation la cape et revenaient à la figure duveteuse de M. Hinchcliff.
— Vos paroles sont si décousues, vous comprenez… — s’excusa M. Hinchcliff.
— Pourquoi pas ! — dit l’étranger suivant sa pensée. — Vous êtes étudiant ? — fit-il en s’adressant à M. Hinchcliff.
— Je suis étudiant par correspondance à l’Université de Londres, — dit M. Hinchcliff avec un orgueil non déguisé et portant d’un geste nerveux sa main à sa cravate.