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la pomme

lames, qui coupaient et déchiraient impitoyablement tous ceux qui s’aventuraient à les traverser. Les Kurdes étaient à leurs trousses et il ne leur restait d’autre chance de salut que de s’enfoncer dans ces herbes et le pire fut que les sentiers qu’ils tracèrent au prix de leur sang servirent aux Kurdes pour les suivre. Tous les fugitifs furent tués, sauf cet Arménien et un autre. Il entendit les cris et les gémissements de ses compagnons et le bruissement des herbes autour de ceux qui les poursuivaient, car ces herbes s’élevaient presque à hauteur d’homme. Il entendit des appels et des imprécations, et quand, enfin, il s’arrêta tout était silencieux. Il poussa de l’avant quand même sans comprendre, déchiré et sanglant, jusqu’à ce qu’il arrivât à une muraille de rocher au-dessous d’un précipice d’où il vit, derrière lui, les herbes en feu et les fumées s’élever comme un voile entre lui et ses ennemis.

L’étranger s’arrêta.

— Oui ? — dit M. Hinchcliff, — et puis ?…

— Il se trouvait donc là, tout blessé et déchiré par les herbes tranchantes, les rochers brûlants sous les rayons du soleil et la fumée de l’incendie s’avançant vers lui. Il n’osa pas y rester. Peu lui importait la mort, mais la torture !… Au loin, par delà la fumée, il entendit des clameurs et des plaintes. Des femmes criaient. Il se mit à escalader une