riant — et ses jambes projetaient sur le mur opposé l’ombre d’une arche rhodienne — il invita M. Fotheringay à exposer le sujet de sa visite.
D’abord, M. Fotheringay fut un peu décontenancé et il éprouva quelque difficulté à entrer en matière.
— Vous me croirez avec peine, M. Maydig, j’en ai peur…, et ainsi de suite pendant quelque temps.
À la fin, il tenta une question et demanda à M. Maydig ce qu’il pensait des miracles.
M. Maydig disait encore : « Eh bien… » d’un ton fort entendu, lorsque M. Fotheringay l’interrompit.
— Vous ne croyez pas, je suppose, qu’une personne d’une condition fort ordinaire, comme moi, par exemple, qui serait assise dans ce fauteuil maintenant, pourrait avoir en elle-même une espèce de secret pouvoir qui la rendrait capable de faire des choses par le moyen de sa seule volonté ?
— C’est possible, — dit M. Maydig, — il y a des choses de ce genre qui sont possibles.
— Si vous me permettiez de me servir librement de quelqu’un des objets qui sont ici, je crois que je pourrais vous prouver la chose par expérience. Prenons, par exemple, ce pot à tabac. Ce que je voudrais savoir, c’est si ce que je vais faire de lui est un miracle ou non. Accordez-moi un instant, M. Maydig, je vous prie.
Il fronça les sourcils, étendit la mains vers le pot de tabac et dit :