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SOLITUDE
1833
Tout meurt, pour rajeunir, hormis
le cœur de l’homme.
Quel deuil mystérieux plane sur ces montagnes
Où ma Muse, encor jeune, aimait tant à bondir
Parmi les rocs penchés, qui, du fond des campagnes,
Paraissent des géants prêts à les envahir ;
A suivre, pas à pas, la trace des ruines
Dont l’histoire funèbre allait se dérouler
Autour du tronc puissant et des vastes racines
D’un château-fort qui mit dix siècles à crouler !