Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Plus vil encor qu’ignare, il insulte sa mère,
Il frappe ses valets, il chasse ses enfants,
Et debout, le front haut, dans sa sottise altière,
Il reçoit gravement les saluts des passants.

Pourtant, tel qu’il est là, c’est un très-honnête homme.
Il paye exactement les impôts de l’État ;
Il n’a jamais, dit-on, volé la moindre somme ;
Il est même électeur, quelquefois magistrat,


Et quand un malheureux, tombé sous sa sentence,
Expie au pilori le crime de la faim,
Il peut le contempler avec indifférence,
Et dire : Oh ! la canaille !… et passer son chemin.