Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/267

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Mais, dans son vol errant, la fortune infidèle
Peut vous abattre, un jour, d’un seul coup de son aile,
Et vous abandonner pour ne plus revenir ;
Le temps, l’infirmité, le chagrin, la vieillesse,
Tout en vous apportant leur pieuse sagesse,
Flétriront vos attraits si prompts à se ternir.

Reines de notre Éden ! pour braver leur puissance,
Faites-vous aujourd’hui sacrer par l’Indigence,
Faites couler sur vous ses pleurs à flots pressés ;
Et vous refleurirez aussi riches que belles :
Riches du saint trésor de vos vertus nouvelles,
Belles de tout l’éclat de vos bienfaits passés !