Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/278

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Qui préside à l’ordre éternel,
Remplit, sans trouble ni contrainte,
La mission auguste et sainte
Qu’il reçut d’un Guide immortel.

Tout même autour de nos demeures
Proclame un Bienfaiteur divin ;
Rien n’est emporté par les heures
Qui n’ait accompli son destin.
Pas d’être éclos à la lumière
Qui retourne dans la poussière,
Maudit, pauvre et déshérité ;
Qui s’éteigne dans sa faiblesse,
Avant d’avoir connu l’ivresse
D’un instant de félicité.

Regardez l’arbre du rivage
Qu’un pâtre a planté de sa main :
Protégé par son vaste ombrage,
Il grandit sous un ciel serein ;
Il pare de fleurs sa couronne,
Il mûrit pour les jours d’automne
Les fruits promis à son été,
Trésors des nuits de sa jeunesse
Qu’il peut répandre avec largesse,
Sans perdre sa fécondité.