Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/286

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Il restera toujours au firmament de l’âme
Plus d’une étoile d or, plus d’un vivant soleil,
Pour éclairer nos pas et guider l’oriflamme
Que saluera notre réveil.

Tout rayonne déjà du consolant sourire
Tombé de leur regard sur l’œuvre des mortels.
Partout l’Homme en travail agrandit son empire
Pour élever à Dieu de plus vastes autels.
Plus de sphère interdite à l’essor du génie !
Plus de borne immuable au seuil de la raison !
L’Esprit est libre enfin, et la Chair rajeunie
Prépare, à son tour, sa rançon.

Peuples ! reconnaissez à ces divins présages
Qu au terme tant prédit le monde est parvenu,
Et qu il va déposer sur ses terrestres plages
Quelque fruit de ses flancs qui nous est inconnu,
Et, le front incliné, les genoux sur la terre,
Priez, avec ferveur, priez le Roi des cieux
De descendre sur lui, pour que le grand mystère
Soit accompli selon nos vœux !