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CHAPITRE XIII.

un récit consigné dans le livre de l’hôtel[1]. Remontant par le glacier de Zinal, nous contournâmes, en nous en tenant à une certaine distance, la base de notre montagne afin de la mieux examiner ; nous en fîmes peu à peu le tour jusqu’à son versant méridional, avant de découvrir un chemin qui nous permit d’arriver au sommet.

À huit heures trente minutes, nous atteignîmes le plateau du glacier qui descend, vers l’est, entre le Grand Cornier et la Dent Blanche ; de là, le chemin fut bientôt tracé. Nous suivîmes le glacier en nous dirigeant au nord (comme on peut le voir sur la carte), vers l’arête qui s’incline à l’est. Nous montâmes par

    quand je lui écrivis au mois d’avril pour fixer les dates de son engagement, j’appris que, se croyant libre (puisque je ne lui avais pas écrit plus tôt), il s’était engagé avec un M. B…., à partir du 27 juin. Je lui rappelai vainement sa promesse ; il crut qu’il ne pouvait honorablement se dégager. Ses lettres lui faisaient honneur ; l’extrait ci-joint de la dernière qu’il m’écrivit est un intéressant souvenir de cet homme aussi honnête que courageux :

  1. L’auteur de cette note décrivait l’ascension du Grand Cornier (nous supposions qu’elle n’avait jamais été faite) par le versant que nous venions justement de considérer comme inaccessible ! Enquête faite, il fut constaté que cette expédition, dont Biener faisait partie, avait simplement gravi un des points de l’arête située au nord du Grand Cornier, le Pigne de l’Allée, si je ne me trompe (3414 mètres) !