Les notes sont restées les mêmes, mais non leur signification. La dissonance est d’abord la septième si-la ♭ qui se résoud sur la tonique ; puis c’est la seconde augmentée (synonyme de la tierce mineure), fa-sol ♯, qui appartient au son de la ; puis la seconde ré-mi ♯ qui va sur fa ♯ ; puis le triton ut ♭-ré… nous sommes en mi ♭.
C’est l’accord plaque tournante, avec lequel il est si facile de moduler. Chacun de ces états correspond à quatre tons.
La loi qui oblige toute dissonance à se résoudre se trouve impuissante devant un la ♭ dissimulant sa personnalité sous un faux nez et se proclamant sol ♯.
Aussi gravirons-nous l’échelle chromatique sans aucun respect des attractions :
Or, tous les 3 degrés, les mêmes notes se reproduisent sur le clavier, une tierce mineure au-dessus.
Puisque, tous les 3 degrés, se reproduit le même accord, nous n’avons donc en réalité que trois septièmes diminuées : mais puisque chacun de ces accords nous « ouvre » quatre tons, nous voilà suffisamment armés pour harmoniser les douze demi-tons de la gamme chromatique.