Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/181

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Hors du demi-jour du centre des bois, dans l’aurore de la prairie s’élance mon Faune au corps d’ivoire, aux yeux bruns.

Il va par bonds à travers les bosquets, en chantant, et son ombre les suit en dansant, et je ne sais, laquelle je suivrai, sera-ce l’ombre ou la chanson ?

O chasseur, prends-moi son ombre au piège. O Rossignol, dérobe pour moi ta chanson, de peur que, rendu fou de musique et d’égarement, je ne suive en vain sa piste.