Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/212

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Ils étaient rangés, en ligne, debout dans le hall central, vêtus du costume de la prison, leurs draps sous le bras, prêts à se rendre dans les cellules qui leur avaient été assignées.

Je passais par hasard par une des galeries qui se trouvaient sur mon chemin pour aller au parloir, où je devais avoir la visite d’un ami.

C’étaient de tout petits enfants.

Le plus jeune, — celui auquel le gardien a donné les biscuits, — était un tout petit garçon, pour lequel il avait été évidemment impossible de trouver des vêtements à sa taille.

Certes, j’ai vu beaucoup d’enfants en prison pendant les deux ans qu’a duré ma détention.

La prison de Wandsworth, en particulier, en contenait toujours un grand nombre.