Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/222

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La seconde cause de souffrance pour l’enfant en prison, c’est la faim.

La nourriture, qu’on lui donne, consiste en un morceau de pain de prison généralement mal cuit, et un gobelet d’eau pour déjeuner à sept heures et demie.

À midi, il a pour dîner une assiette de bouillie de maïs grossièrement préparée ; à cinq heures et demie, un morceau de pain sec et un gobelet d’eau.

Ce régime appliqué à un homme fait, vigoureux, produit toujours une maladie d’un genre ou d’un autre ; la diarrhée domine, et la faiblesse qui en est la conséquence.

Aussi dans une grande prison les remèdes astringents sont-ils distribués régulièrement par les gardiens comme une chose qui va de soi.

En ce qui concerne l’enfant prisonnier, il lui est, en général, impossible de manger quoi que ce soit.