Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/226

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et auquel la nourriture avait donné une violente diarrhée, ainsi que cela arrive toujours, demanda au gardien-chef l’autorisation de vider le baquet de sa cellule, à cause de l’horrible odeur qui régnait dans sa cellule, et pour le cas où il serait indisposé pendant la nuit.

Le gardien-chef répondit par un refus formel : c’était contraire aux règlements.

L’homme devait passer la nuit dans ce terrible état de choses.

Mais Martin, plutôt que de voir ce malheureux dans une situation aussi répugnante, dit qu’il viderait lui-même le baquet de cet homme, et il le fit.

Un gardien, qui vide le baquet d’un prisonnier, cela est évidemment contre les règles, mais Martin accomplit cet acte de bonté simplement parce qu’il était d’un naturel humain, et l’homme lui en fut très reconnaissant, ce qui était naturel.