Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/236

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taureau ou une vache, en dehors de l’enceinte de la prison.

Mais je ne tardai pas à m’apercevoir que les hurlements venaient des sous-sol de la prison, et je compris qu’on fouettait quelque malheureux.

Je n’ai pas besoin de dire combien ce fut hideux et terrible pour moi, et je me demandai quel était l’homme qu’on châtiait de cette façon révoltante.

Soudain je vis comme dans un éclair que c’était sans doute le malheureux insensé qu’on fouettait.

Il n’est pas nécessaire de dire quels furent mes sentiments à ce sujet, ils n’ont rien à voir dans la question.

Le lendemain, dimanche, je vis le pauvre diable à l’exercice, sa figure banale, laide, souffrante, bouffie par les larmes et l’hystérie au point de le rendre méconnaissable.