Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/257

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Les causes sautent aux yeux.

Privé de livres, de toute relation avec des êtres humains, isolé de toute influence humaine et humanisante, condamné au silence éternel, soustrait à tout contact avec le monde extérieur, traité en animal dépourvu d’intelligence, dégradé au-dessous du niveau de n’importe quelle créature du monde des bêtes, le misérable, qui est enfermé dans une prison anglaise, n’a guère de chance d’échapper à la folie.

Je ne tiens point à m’étendre sur ces horreurs, et moins encore à exciter en ces affaires un intérêt sentimental passager.

Aussi, je me bornerai, avec votre permission, à dire ce qu’on devrait faire.

Tout détenu devrait avoir un assortiment suffisant de bons livres.

Présentement, pendant les trois premiers mois de sa détention, on ne lui accorde aucun livre, à l’exception de la Bi-