Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/34

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Avant qu’il fût longtemps, les vibrations croissantes et décroissantes, aux sons mélancoliques des carillons du soir, la cloche qui sonnait les vêpres dans un couvent, vinrent frapper mon oreille parmi ces fleurs d’amour. Hélas ! hélas ! ces heures douces comme le miel, avaient englouti mon cœur comme une mer envahissante et noyé tout souvenir du noir Gethsemani.


VI


O solitaire Ravenne, on fait plus d’un récit sur les grandes gloires de tes jours d’autrefois. Deux mille ans se sont écoulés, depuis que tu vis César monter à cheval pour aller remporter d’impériales victoires. Ton nom était puissant lorsque les