Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/81

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Le ciel est brodé de rougeur capricieuse ; les brouillards tournoient et des ombres fuient. L’aube monte de la mer, comme une blanche dame sort du lit.

Et des flèches dentelées de bronze passent à travers le duvet de la nuit, et une longue vague de lumière jaune s’étale silencieusement sur les tours, les palais.

Et, s’élargissant avec ampleur sur la dune, éveille et fait s’envoler un oiseau battant des ailes. Et toutes les cimes des noyers se mettent en mouvement, et toutes les branches se rayent de bandes d’or.