Page:Wilde - Le Crime de Lord Arthur Savile, trad. Savine, 1905.djvu/130

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vrai, il préfère cela, car il sait qu’ainsi il fait du bien.

— Je suis bien fâché, répondit le petit Hans en frottant ses yeux et en enlevant son bonnet de nuit, mais j’étais si fatigué que je croyais que je m’étais couché il y a peu de temps et j’écoutais chanter les oiseaux. Ne savez-vous pas que je travaille toujours mieux quand j’ai entendu chanter les oiseaux ?

— Bon ! tant mieux ! répliqua le meunier en donnant à Hans une claque dans le dos, car j’ai besoin que vous répariez le toit de ma grange.

Le petit Hans avait grand besoin d’aller travailler dans son jardin, car ses fleurs n’avaient pas été arrosées de deux jours, mais il ne voulut pas refuser au meunier, car c’était un bon ami pour lui.

— Pensez-vous qu’il ne serait pas amical de vous dire que j’ai à faire ? demanda-t-il d’une voix humble et timide.

— Ma foi, répliqua le meunier, je ne pensais pas que ce fût beaucoup vous demander, étant donné que je viens de vous faire cadeau