Page:Wilde - Le portrait de Dorian Gray, 1895.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
133
DE DORIAN GRAY

Il se leva du fauteuil, tira un haut et large paravent devant le portrait, frissonnant encore pendant qu’il le regardait… « Quelle horreur ! » pensait-il, en allant ouvrir la porte-fenêtre… Quand il fut sur le gazon, il poussa un profond soupir. L’air frais du matin parut dissiper toutes ses noires pensées, il songeait seulement à Sibyl. Un écho affaibli de son amour lui revint. Il répéta son nom, et le répéta encore. Les oiseaux qui chantaient dans le jardin plein de rosée, semblaient parler d’elle aux fleurs…