CHAPITRE VIII
UN VIEIL AMI
Nous tournions maintenant dans un charmant sentier, au-dessus duquel les branches de grands platanes se rencontraient presque, et sur les côtés étaient des maisons basses, assez rapprochées.
— Ceci est Long-Acre, expliqua Dick ; il doit y avoir eu ici un champ de blé autrefois. Comme c’est curieux que les lieux changent ainsi, et pourtant conservent leurs vieux noms ! Vous voyez comme les maisons sont serrées, et on continue à y construire, voyez-vous !
— Oui, dit le vieillard, mais je crois que les constructions ont remplacé les champs de blé dès avant le milieu du dix-neuvième siècle. J’ai entendu dire que c’était ici une des parties les plus denses de la ville. Mais il faut que je descende ici, voisins ; je suis venu voir un ami qui habite dans les jardins derrière ce Long-Acre. Adieu et bonne chance, Hôte !
Il sauta et s’éloigna d’un pas vigoureux, comme un jeune homme.
— Quel âge donneriez-vous à ce voisin ? demandai-je à Dick, lorsqu’on l’eut perdu de vue ; car je voyais qu’il était vieux, et cependant il