Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/129

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— Le jeune criminel se moque de nous.

— Ha ! ha ! ha ! entendit-on près des égyptologues effarés.

Smith n’est pas poltron. Il se retourna.

— Quel est l’imbécile qui rit ? Queue d’Apis !

La jeune voix prononça quelques mots en égyptien, auxquels Rogers répondit dans le même idiome.

Smith reçut aussitôt un formidable et retentissant soufflet.

— Tripes d’Osiris ! s’exclama-t-il avec fureur, vous poussez la plaisanterie trop loin ! Je vous prie de faire conduire ce jeune homme au bureau de police. Il vient de me frapper.

— Mais non, Smith, il n’a pas bougé de son tabouret.

Brand et Denver, très émus, confirmèrent le témoignage de sir Septimus.

— Alors ! ventre d’Horus ! qui m’a touché ?

— Moi ! moi ! moi ! dit la voix cristalline.

— Qui, vous ? Mille millions d’Anubis !

— Moi ! moi ! moi ! Nefert-thi.

— Allons-nous-en, mes amis, dit sir Septimus, qui n’était pas rassuré. Ces choses sont fantastiques. Smith, reconduisez ce jeune homme à votre bureau, où je l’interrogerai.

À peine arrivé, sir Septimus s’écria :

— Ah ça, Smith ! le papyrus est sur votre bureau.

— Que Seth m’étripe ! c’est vrai !

On relâcha Rogers ; toutefois Smith le retint pour lui demander des explications ; sir Septimus, très effrayé par les incidents extraordinaires dont il venait d’être témoin, rentra directement chez lui sans jouer au brigde.

Smith essaya d’obtenir de Rogers quelques éclaircissements ; ce fut inutile. Le précepteur déclara ignorer comment le papyrus avait fait le voyage d’aller et retour