Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/67

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mençait à avoir froid dans le dos. Brown et Green, vous n’avez pas peur ? Non, eh bien ! retournez à la salle III, et dites-moi si vous entendez quelque chose.

Brown et Green n’entendirent rien, alors qu’au même moment le tapage semblait infernal à ceux qui se trouvaient dans l’escalier.

— Par les cornes d’Ammon ! Qu’est-ce que cela signifie ?

Le lendemain, Smith en référa à sir Septimus.

Le conservateur regarda son collaborateur avec inquiétude.

— Êtes-vous certain, mon cher Smith, de n’avoir pas trop bien dîné hier ?

— Certain, sir Septimus. J’ai dîné chez moi très légèrement.

— Et vous n’avez pas pris de punch ?

— Non !

— C’est phénoménal ! Si tout autre que vous me le disait… Je ne puis pourtant pas signaler aux autorités une aventure aussi… aussi anormale. On se moquerait de nous, mon cher Smith.

— Venez voir vous-même, sir Septimus.

— Moi ? Pensez-vous que cela soit bien utile ?

— Je pense que cela serait convenable, vous vous rendrez compte de cette chose extraordinaire ; peut-être en trouverez-vous la cause.

— Bien, mon cher Smith. J’irai certainement.

— Viendrez-vous ce soir ?

— Pas ce soir ! Pas ce soir ! Je dîne chez… chez un ami. Mais un de ces jours… un de ces jours, mon cher Smith.

Ce dernier se fût volontiers mis en colère à cause de l’indifférence de sir Septimus, qu’il traitait in petto de poltron, mais il n’osa pas ; au surplus il faut être indulgent pour un homme d’âge, qui a un gros ventre et des habitudes.