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I
SAINT FRANÇOIS D’ASSISE[1]
(Revue Bleue, 9 décembre 1893)
M. Edmond Schérer n’aimait pas saint François d’Assise. Plusieurs fois, notamment, il a reproché à M. Renan l’excès de son indulgence pour le saint vagabond. Il admettait encore que, par une fantaisie de dilettante. M. Renan admirât Néron ; mais admirer saint François, un baladin qui parlait aux oiseaux, qui préférait la musique à la philosophie, et qui, n’ayant plus rien à donner aux pauvres que les vêtements qu’il portait, s’était un jour montré complètement nu, sur la grand’place d’Assise[2] !
Aussi M. Paul Sabatier a-t-il bien fait d’attendre la mort de M. Schérer pour publier son Saint François d’Assise. J’imagine que l’ancien profes-
- ↑ Vies de Saint François d’Assise par MM. Paul Sabatier. A. Bournet, le R. P. Léopold de Charnacé et l’abbé Le Monnier.
- ↑ Voyez, par exemple, dans le tome IV de ses Études de littérature, la fin de larticle sur le Saint Paul de M. Renan. Ailleurs M. Schérer reproche à saint François d’avoir prêché des doctrines « complètement en révolte contre les saines idées de l’économie politique ».