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— Vous m’affligez, dit Amy.

Et, ne sachant si elle devait en demander davantage, elle s’approchait de la maison. Mais Walter continua :

— C’est ma faute, et encore voudrais-je savoir jusqu’à quel point c’est ma faute !… C’est toujours ce bal, et je vous assure que je n’avais pas la moindre idée que je pusse offenser quelqu’un en n’y allant pas.

— Vous nous manquiez beaucoup, dit Amy.

— Vous êtes bien aimable, Mademoiselle, c’est que je fais partie de votre famille à présent ; mais qu’est-ce que cela pouvait faire à d’autres ? Et cependant il paraît que j’ai fâché tout le monde.

— Ah ! c’était la crainte de maman !

— J’aurais dû l’écouter, au lieu d’en faire à ma tête, dit Walter comme s’il se parlait à lui-même. Et pourtant, j’ai cru que c’était mon devoir.

Qu’est-il arrivé enfin ? lui demanda Amy en rebroussant avec lui, quoiqu’ils fussent près de la porte.

— Eh bien ! la première personne que j’ai rencontrée était M. Gordon ; et, comme il parlait, ainsi que votre père avec le ton de la plaisanterie, j’ai cru que c’était un badinage. Il m’a dit que j’étais bien hardi de m’aventurer dans Broadstone, où tout le monde m’en voulait. Puis, tandis que j’étais chez M. Lascelles, le docteur Mayerne entra.

— Nous vous avons regretté au dîner, dit-il, et j’apprends que vous avez aussi manqué le bal ?

— Je lui en expliquai la raison, et il me conseilla de passer chez le colonel Deane pour m’excuser. Je