Page:Young - Voyages en France en 1787, 1788 et 1789.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à Nantes ; mais s’ils retournaient une seconde fois en Angleterre, j’ai la promesse de leur visite à Bradfield. Le plus jeune d’entre eux a passé, avec lord Shelburne à Bowood, une quinzaine qu’il se rappelle avec beaucoup de plaisir ; le colonel Barré et le docteur Priestley s’y trouvaient en même temps. Jusqu’à Ancenis, tout est en enclos ; nombreuses villas pendant les sept premiers milles. — 22 1/2 milles.

Le 26. — Tableau des vendanges. Je ne l’avais jamais vu avant aussi bien qu’ici ; les fortes pluies de l’automne dernier en faisaient un triste spectacle. À ce moment de l’année, tout est vie et activité. Les alentours sont divisés en nombreux enclos par de belles haies. Superbe vue de la Loire, du dernier village de Bretagne ; il y a une grande barrière qui traverse le chemin, et des douanes pour la visite de tout ce qui vient de là. La Loire prend ici les proportions d’un grand lac ; des bois l’environnement sur chaque rive, ce qui est rare pour ce fleuve. Des villes, des clochers, des moulins à vent, un bel horizon, de charmantes campagnes, couvertes de vignobles, donnent à ce fleuve autant de gaieté qu’il a de noblesse. Entré en Anjou par d’immenses prairies. Traversé Saint-Georges et pris la route d’Angers. Après avoir perdu la Loire de vue pendant dix milles, je la retrouve dans cette ville. Des lettres de M. de Broussonnet m’attendaient ; mais ce monsieur n’avait pu savoir dans quelle partie de l’Anjou résidait le marquis de Tourbilly. Il m’était si important de trouver la ferme où ce gentilhomme a fait les admirables défrichements décrits dans son Mémoire sur ce sujet, que je me déterminai d’y aller, à quelque distance que ce fût de mon chemin. — 30 milles.

Le 27. — Parmi mes lettres j’en avais pour M. de