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Page:Yver Grand mere.djvu/108

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GRAND’MÈRE

garçon une petite larme se forme. Il n’a jamais rien vu d’aussi ravissant que Sabine. Un délicat objet d’art. Mais bien autre chose encore : L’inconnu d’une adolescence. Un grand mystère. Fraîcheur, délicatesse, tendre offrande d’une âme en fleur. Rien ne pourrait l’empêcher de goûter à ce beau présent que lui fait ce visage, que lui font ces yeux si tendrement ouverts sur lui. Et c’est là qu’étonnée, frémissante d’une sorte de peur plutôt que d’ivresse, joyeuse, confiante et pourtant toute tremblante, Sabine reçut les premiers baisers de son Chevalier Printemps.