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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/457

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LUS
LYI
— 415 —

Lusater [lüzatēⁱ.. M, N, lüzǫtę.. I, P], v. intr. — Muser, tarder, prendre son temps.

Èdonc, quad i locatḗre
Lusate è m’ pèyeu mo du,
J’vās l’ treuver tot-an colḗre
Èt j’ li pāle chach èt dru.

Donc, lorsqu’un locataire tarde à me payer mon dû, je vais le trouver tout en colère et je lui parle sec et dru (ancienne chanson).

Luscād [lüskā F], s. m. — Personne qui a les yeux de travers, qui louche.

Luske [lüsk M, I, P, N], s. m. — Luxe.

Lusotè, voir Lusater.

Lusse [lüs M, I, P, N], s. m. — Lustre ; chandelier.

Lussieu [lüsyœ̨.. M, I, P, F, S, lisyœ̨-lüsyœ̨ N, lisye V], s. m. — Huissier.

Lustubèrlu [lüstübęrlü M, I, P], s. m. — Hurluberlu.

Luter (so) [lütēⁱ.. M, I, P, N], v. pr. — Se battre.

Luyā [luyǟ M], s. m. — Rameau de Pâques (abréviation d’alleluia). Anciennement, les enfants, le jour de Pâques, chantaient les vers suivants :

Aléluiā,
Compḗre Calās,
Nas chous sont bons quand ils sont grās,
Nas légumes ne le sont pas !

Dans le Vosgien, on chante :

Aléluiā !
Compère Colās,
Note chète ot hāt,
Qué trèt nos ch’wās,
Note chîn ot bèhh,
Qué trèt nos vèches.
Aléluiā !

Alleluia, compère Colas, notre chat est (en) haut, qui trait nos chevaux, notre chien est (en) bas, qui trait nos vaches.

Lūye [lǖy M, I, N], s. f. — Louve.

Lwadḕⁱ [lwadḕⁱ P], v. tr. — Regarder. Voir Rewātieu.

Lwè [lwę gén.], s. f. — Loi.

Lwor [lwǫr V], n. pr. — Lohr, vill. de l’arr. de Sarrebourg. Note Dème de ~, Notre-Dame de L., chapelle située près de cet endroit.

Lworquîn [lwǫrkĩ V], n. pr. — Lorquin. Voir Lōrquîn.

Lyin [lyẽ gén., lǫyẽ F, lyĩ S], s. m. — Lien.

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