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Le lièvre dit : « J’ai sur moi un grand couteau ». Il le donne au bouc qui dit : « Il faudrait aussi un peu de chair avec la peau ». « Coupe ce qu’il faudra, dit la hyène, pourvu que mes neveux soient guéris ». Le bouc coupe un morceau. « Doucement », dit la hyène. « Coupe hardiment » , dit la lionne.

Le morceau coupé, le bouc le donne au lièvre qui le fait griller au feu : le bouc le coupe en morceau, le mélange de sel et de poivre (qu’il avait emportés avec lui à la mare pour manger avec le poisson), et le donne aux lionceaux. Ceux-ci y prennent goût et se mettent à dire à leur mère : « Miaou ! Donne-nous de la peau de hyène ! » La hyène dit : « Coupe-moi encore un morceau pour donner à mes neveux ». Le bouc coupe encore un bon morceau. « Doucement ! » dit la hyène. Il fait griller le morceau, y met du sel et du poivre, et le donne aux lionceaux, qui en réclament davantage. En tout, il coupe huit morceaux. La hyène avait bien mal et dit : « Maintenant tuons le bouc et mangeons-le ».

La lionne dit : « Non ! on ne tuera pas le bouc, qui a guéri mes enfants ! Je vais le reconduire jusqu’au village ». La hyène :