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LE SERPENT DES DIAOUBÉ[1].


Une femme diaoubé était enceinte : elle accoucha d’un garçon et d’un serpent, Tchamaba. Elle donnait à téter au petit enfant, puis exprimait de son lait dans une calebasse et le donnait au serpent, à qui elle avait fait un petit enclos. Le père plus tard lui apportait du lait dans une calebasse, et lui construisait de temps à autre un enclos plus grand. Quand le père mourut la mère continua à soigner le serpent, et sur le point de mourir elle-même elle appela son fils et lui dit : « N’épouse jamais une femme pauvre, ni une femme bavarde, car elle racontera à tout le monde que ton frère est

  1. Bakary Diawando m’a dit cette légende à Nioro : Non loin de ce centre vivent des Peulh Diaoubé, qui la racontent également.