Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/153

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écrit : « Je viens de Godo, je suis fatigué et malheureux, je cherche du travail », et il raconte son histoire. Les hommes lisent le papier et écrivent : « Tu veux retourner chez toi ? ». « Oui », dit-il. Ils lui donnent quelque chose pour manger, et lui disent de remonter par le trou où il était descendu. « Quand tu seras sorti du trou, tu attendras qu’un grand oiseau vienne s’y percher : tu te tiendras à ses plumes et il t’emportera ». Il le fait et l’oiseau l’emmène vers le nord. Cet oiseau (en peul liouré) prenait tous les jours un chameau dans le nord et venait le manger sur l’arbre creux du fleuve. Au moment où il prenait un chameau, Kalidou lâche les plumes et saute à terre : le berger le saisit et il lui raconte son histoire. Le berger lui dit : « Repose-toi ici et attends qu’il passe une caravane, qui t’emmènera dans ton pays ». Le berger le nourrit et un jour lui montre la route de son pays. Il part seul : les Maures le font prisonnier et lui attachent une corde au cou : il se sauve la nuit et arrive au fleuve sans pouvoir traverser. Il se met à l’eau, un caïman l’attrape et le fait entrer dans son trou sans le tuer. Un autre caïman vient pour le tuer, mais le