Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/171

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pleine de lait et l’a posée à terre, en disposant autour une corde à nœud coulant, puis il s’est caché. Quand le petit homme est sorti de son trou et a voulu boire, le Ntonou l’a pris avec son lasso, et a constaté qu’il avait une queue comme un singe. Il lui a demandé pourquoi il ne lui avait pas répondu, quand il l’avait salué ; le petit homme a déclaré que, ayant une queue, il avait honte. Alors le Ntonou lui a coupé la queue et l’a ammené dans son village ainsi que son frère. Depuis, tous les nains qui demeuraient dans la montagne, et qui tous avaient une queue, hommes et femmes, sont venus habiter avec les Ntonou. C’était eux qui à l’origine, allumaient le feu, mais depuis ils ont appris aux hommes qui descendent des Ntonou à l’allumer avec un caillou et un morceau de fer. Ces deux premiers forgerons s’appelaient Noumara et Noumori leurs descendants s’appellent encore Noumou.