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tuer. Simangourou se sauve jusqu’à Koulikoro. Il demande à Dieu de le tuer ainsi que les soldats qui l’accompagnaient : ils ont été transformés en pierres.

Quand elle a tué Sousoufengoto la flèche de Faganda passe par un village appelé Mourou, un autre Mourou-Mourou, un autre Niokho : un autre Nioko-Nioko. Elle trouve à Tabou le père de tous les Maures et entre dans son bras : on ne peut l’extraire, et elle continue à trembler. Le Maure pleure et crie. Le griot de Soundiata vient attiré par le bruit et demande au Maure pourquoi il est blessé. Le Maure répond : « Je n’en sais rien mais cette flèche ne veut plus me quitter ». Le griot dit à la flèche « Si c’est le brave guerrier qui s’appelle Souroubandé Mahan Kamara qui t’a lancée, lâche ce Maure ». La flèche remue pour montrer que ce n’est pas lui, le griot dit : « Si c’est Koli Sisorrho, laisse le Maure qui ne t’a rien fait ». La flèche remue encore. « Si c’est Tiramahan Dembelé laisse le Maure ». La flèche refuse. « Si c’est Faganda Kanoté quitte le Maure ». La flèche sort de la blessure et retourne dans le carquois de son maître.

Depuis ce temps les Maures ne s’appro-