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çon. » Il va le trouver dans une grotte. Le lion rugit. Il lui dit : « Inutile de crier. Je viens avec ma sœur faire camarade avec toi ». « Bien », dit le lion. Le lion avait quatre petits. Il lui dit : « Kama, je veux aller avec toi à la chasse, pour que nous ayons de quoi manger. Ta sœur gardera mes lionceaux ». Ils partent jusqu’à un marigot où les antilopes vont boire. Il lui dit : « Kama, monte sur un arbre, je vais me cacher près de l’eau, s’il vient des antilopes, ne dis rien, je les tuerai ».

Kama est sur l’arbre : vingt-cinq koba viennent tout près de Kama : Il leur dit : « Pourquoi n’êtes-vous pas venues plus tôt, ô antilopes, depuis longtemps nous vous attendions ici pour en tuer une. Le lion est là qui vous attend ». Les antilopes se sauvent.

Vient une autre bande d’antilopes, puis une troisième, il les fait sauver. Le lion lui dit : « Tu es maladroit, Kama : tu fais sauver les antilopes. Rentrons. Tu vas rester à la maison à garder les petits et je reviendrai avec ta sœur ». Ils rentrent ; le lion dit à Fatimata : « Ton frère a fait sauver les antilopes : aussi je veux aller à la chasse avec toi ».