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dit : « Non, tu es trop petit ». « Rappelle-toi l’ordre de mon père ». Il rentre dans le cercle. L’homme qui était entré le dernier se met en colère, s’appelle Sambou : Il lui dit : « Tu es trop petit pour danser avec moi : assieds toi, tu danseras quand j’aurai fini ». « Je n’écoute pas un grand imbécile comme toi : je danse ». Sambou lui donne une gifle. Le roi dit : « Ne le frappe pas : ce tam tam, c’est pour tout le monde ». Kama dit : « Laissez-moi faire, je ne le crains pas ». Il donne une gifle et un coup de pied à Sambou.

Sambou, tombe sans pouvoir se relever. Kama continue à danser. Après il parle à Sambou : « Tu vois qu’il ne faut pas se moquer de moi ». Il lui donne un coup de pied, Sambou s’en va. Trois griots viennent lui dire des louanges. Il va avec l’un auprès du roi, et dit : « C’est moi qui ai tué l’oiseau, et j’ai sa tête ». Il sort la tête de sa poche et la lève en l’air pour la montrer à la foule : mais le soleil disparaît et on reste dans la nuit, il était trois heures l’après-midi. Tout le monde crie : « Kama : mets la tête dans ta poche ». Il le fait et la lumière revient. Il dit : « L’avez-vous bien vue, la tête de l’oi-