Page:Zend-Avesta, trad. Anquetil-Duperron, volume 1.djvu/69

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PRÉLIMINAIRE.


ſon de Madame Des Jardins, ſa Belle-Mere, chez qui ſa famille étoit raſſemblée.

J’y vis les perſonnes les plus reſpectables & les plus qualifiées de la Colonie. Les honnêtetés que je recus, me firent bientôt oublier mes premières inquiétudes : la jour-

    Bambou, on ajuſte deſſus, lorſqu’il eſt jeune, un moule, le long duquel il croît dans la forme qu’on veut lui donner. Celui dont la courbure approche le plus du demi-cercle, eſt le plus cher (il y en a qui vont à cinquante pagodes) & cette courbure doit etre de la iongueur de la caiſſe. Les Bambous de Palanquin peuvent avoir dixa douze pieds de long, & trois a quaere pouces de diametre. On les enveloppe d’une toile gaudronnee, que Ton couvre dans les Colonies Europeeanes, d’un cuir de bceuf epais, coufu a double couture. Le Bambou, aux deux endroits oti il pofe fur la cailfe, eft perce d’un trou que traverfe une pointe de fer d’un demi pouce de diametre, arretee en deiTus par ur.e fiche de meme metal, & qui porte quelqu’ornement en argent ou en cuivre dore, par exemple, un ananas, lorfquc e’eft le Palanquin d’un Nabab. Cctte pointe, deflous le Bambou, eft tetminee par deux S, dans lefquelles pallent les cordons de foie ou de coton qui attachent le Bambou a la caifle. Les deux extremites du Bambou entrentdans des efpeces d’embouts d’argent ou de cuivre dore qui, dans les Palanquins des Nababs, ont la forme d’un muffle de bœuf.

    La partie courbée du Bambou eft couverte d’une etoffe de foie de la meme couleur que les oreillers, & porte un petit matelas long, plat, de la meme etoffe & de la meme couleur, attache au Bambou avec un cordon de foie C’eft fur cc matelas que pofe la tente, qui eft comme le ciel de cette efpece de lie. Cette eentc eft de coton piquee, & traverfee dans la largeur par des Bambous plats, a-peupres comme les corfets des femmes le font par des baleines .le deiTus eft de foie ou de drap, & ordinairement jaune, bleu ou rouge ; le dedans eft de la meme e’toffe, ou d’une foie de la meme couleur que le matelas. Les deux dernieres traverfes de la tenre entrent dans les pointes de fer qui font au bas de la courbure du Bambou, & leurs extremites font attachees avec des cordons de foie aux quatre coins de la caiife. Les bouts de routes ces traverfes font quelquefois garnies en argent ou en cuivre dore.

    Au milieu du Palanquin pend un gros gland de foie ;,& quelquefois le Bambou, le long de la courbure interieure, eft garnie de petites boilettes d’aroenc, melees de glands de foie, le tout de la couleur du matelas.

    Un Palanquin fimple, c’eſt-à-dire en etofre commune & fans garnitures, revienc neuf a cent ou cent-vingt roupies. Celui dont je viens de donner la description couteroit plus de fix cens roupies. II y en a de mille 6c de deux mille roupies.

    Les Anglois ont des fauteuils dans leurs Palanquins, & s’y tiennent aflis : les Prancpis y font couches, & pratiquent quelquefois a un. des bouts du cadre une petite cave, pour les provifions de Voyage.

    Le bout le plus court du Palanquin eſt en devant, & porté par deux Beras, que l’on nomme Boys à la Côte (c’eſt-à-dire :, Garçons, Serviteurs, en Anglois ). Le long bout eſt par derriere, & porté par trois Beras. Le fixiéme Bera accompagne en courant, & porte a ſon tour. En Voyage, il faut huit Beras, & quelquefois douze.