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LE BOUTE-CHARGE

cultés. Comme le nombre des hommes et des chevaux à emmener est nécessairement limité, il faut d’abord éliminer ceux qui resteront. Ces choix font l’objet de longues dissertations, d’entretiens variés à la suite desquels s’établit entre l’officier et le sous-officier une sorte de camaraderie déguisée sous les ordres donnés ou reçus.

L’action rigoureuse exercée par les grandes manœuvres sur un régiment, leur influence sur les esprits au point de vue du large développement de toutes les facultés du soldat sont incalculables. Les conscrits sont arrivés depuis un an : ils sont dégrossis. On leur a enseigné la discipline, le sang-froid, l’ordre et la bravoure, toutes qualités que l’éducation militaire agrandit et fortifie, — lorsqu’elle n’est pas obligée de les faire naître. L’instruction s’est terminée avec les belles charges d’escadrons, la tactique sur le terrain, les excursions au service en campagne. Les hommes sont maintenant familiers avec leur uniforme, se jouent avec leurs armes, savent aimer leur cheval,