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À NINON

vainement cherché d’autres maîtresses en ce monde, et que j’en reviendrai à mes premières amours. Alors, je regagnerai la Provence et je te retrouverai au bord de la petite rivière. L’hiver sera venu, un hiver triste et doux, avec un ciel clair et une terre pleine des espérances de la moisson future. Va, nous nous adorerons, toute une saison nouvelle ; nous reprendrons nos soirées paisibles, dans les campagnes aimées ; nous achèverons notre rêve.

Attends-moi, ma chère âme, vision fidèle, amante de l’enfant et du vieillard.

Émile ZOLA.


1er octobre 1864.