Page:Zola - Les Mystères de Marseille, Charpentier, 1885.djvu/163

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monde, il y a peut-être dans votre salon un de ces hommes dont vous avez volé le nom pour battre monnaie... Je vais aller voir. Il faut que je sache... Laissez-moi passer. »

Elle se dirigea vers la porte. Armande se mit devant elle, les bras tendus, prête à frapper si elle s’avançait.

« Vous voulez me battre, moi qui vous ai nourrie, moi qui vous ai prêté mon pauvre argent » balbutia l’usurière qui suffoquait de colère.

Et elle recula en criant :

« À moi ! à moi ! »

Armande se retourna vivement pour donner un tour de clef à la serrure. Mais il n’était déjà plus temps. La porte venait de s’ouvrir, et elle se trouva face à face avec Marius et Sauvaire, qui regardaient dans le boudoir d’un air inquiet et curieux.